-génie

-génie ♦ Élément, du gr. -geneia « production, formation » : embryogénie. ⇒ -genèse.

-génie

élément, du gr. geneia, "formation".

⇒-GÉNIE, élém. formant

Élém. formant, du gr. -, dér. de -, exprimant l'idée de naissance, de production, de formation, entrant dans la constr. de subst. fém. dans divers domaines sc. où il introduit l'idée de production, de développement, d'évolution; le 1^er élém. est gén. d'orig. grecque.

A. — BIOL. et EMBRYOL. V. biligénie, biogénie, embryogénie, glycogénie, hétérogénie, histogénie, ontogénie, ostéogénie, ovogénie, phylogénie.

B. — MÉD. V. dynamogénie, hémogénie, orthogénie, pathogénie, psychogénie.

C. — PHILOS. et ANTHROPOL. V. anthropogénie, cosmogénie (s.v. cosmogénèse), ethnogénie (s.v. ethno-), eugénie².

D. — PHYS., GÉOPHYS., MINÉR. V. cristallogénie, épigénie, orogénie et aussi :

cryogénie, subst. fém. « Production des basses températures ». Au fond d'eux-mêmes, les spécialistes de la cryogénie ne désespèrent pas de voir arriver un matériau qui serait supraconducteur — et utilisable dans la pratique — dès les environs de 70 K (Sc. et avenir, n° spéc. 32, [1980], p. 45)

métallogénie, subst. fém. « Science des gîtes métallifères ». La métallogénie bénéficie des progrès réalisés dans les diverses branches des sciences de la terre et dans le domaine de la chimie physique (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 489).

E. — TECHN. D'INFORM. :

télégénie, subst. fém., néol. « Qualité de ce/celui qui est télégénique ». Photogénie et télégénie ne sont pas synonymes : tout comme la laideur, la beauté, si elle est frappante, peut distraire l'attention (L'Express, 12 mai 1969, p. 7, col. 3).

REM. -génique, élém. issu a) d'adj. dér. de subst. en -génie (cryogénique, s.v. cryo- A); donne naissance à qq. termes. ) Octogénique, adj., hapax. « Déformation burlesque de octogénaire sous l'influence de la finale -génique ». Ta grand-mère (...) trébucha, elle est octogénique (E. IONESCO, Jacques ou la Soumission, p. 94 ds RHEIMS 1969). ) Photogénique. ) Radiogénique, adj. « Qui passe bien sur les ondes ». Une voix enrouée mais radiogénique, c'est le jugement que porta d'emblée sur Michel G., le directeur artistique d'une grande maison de disques (ST, 28 déc. 1968 ds GILB. 1971). ) Télégénique, adj. « Qui est d'un heureux effet à la télévision ». On l'estimait [P. Mendès-France] incapable d'être télégénique. Or on s'est aperçu qu'une personnalité, quand elle est forte, simple, évidente, avait une présence qui « crevait l'écran » (Le Nouvel Observateur, 18 janv. 1967, p. 5, col. 2). Le rugby est le plus télégénique des sports (Elle, 18 mai 1970). b) de subst. en -gène. Œstrogénique (de œstrogène), adj. [Les] hormones femelles, œstrogéniques, pour le cancer de la prostate (Le Monde, 15 oct. 1966 ds GILB. 1971). Prévenir les conséquences pathologiques de la ménopause en appliquant un traitement œstrogénique (Le Monde, 6 nov. 1969 ds GILB. 1971).

Prononc. : [-].

Formation et vitalité. On relève ds la docum. plus de 140 termes formés à l'aide de -génie. Ds la plupart des cas ils sont vieillis ou vx et on leur préfère leurs synon. en -genèse. Mais il arrive que les termes ne soient pas du tout synon. (cf. rem. s.v. -genèse). La vitalité de l'élém. est faible, comparée à celle de -genèse. On remarque cependant qq. termes de formation récente ou chargés d'un sens nouveau, comme phonogénie, photogénie.

BBG. — DUB. Dér. 1962, p. 107.

-génie

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♦ Élément, tiré du grec -geneia « production, formation », qui entre dans la composition de quelques noms savants. — Ex. : androgénie, embryogénie, géogénie, géomorphogénie, glycogénie, hétérogénie, histogénie, ontogénie, orogénie, ostéogénie, pathogénie, photogénie, phylogénie, zoogénie… (cf. les formes -génique, -génisme, -géniste, dér. de ces mots). ⇒ aussi -genèse.

Encyclopédie Universelle. 2012.